Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, chers collègues, nous avons à nous pencher sur un problème qui évolue. Traditionnellement, l'énergie était une affaire d'État, entre États, sur des contrats long terme qui avaient souvent une dimension géostratégique et visaient à préserver l'indépendance des uns et des autres ; ces contrats étaient parfois des contrats couplés, qui concernaient à la fois le gaz et le pétrole. Telle est notre situation et il n'y a pas à en rougir. Nous avions raison de faire cela et, à l'époque, nous avions par ailleurs des établissements publics qui développaient ce système pour nos compatriotes. Il se trouve simplement, j'y insiste, que la situation a évolué.
J'ai vécu cette situation et je remercie le président Brottes d'avoir atténué son propos. J'ai vécu cette situation, cela me rendait malheureux, et c'est pourquoi j'ai déposé cette proposition de loi. Au fond, c'est assez simple.
Aujourd'hui, il n'y a aucune raison objective, pour le consommateur, d'indexer le prix du gaz sur le prix du pétrole. Vous pouvez l'indexer sur le bois ou ce que vous voudrez, mais il n'y a pas de raison objective – pour le consommateur, je dis bien – d'indexer le prix du gaz sur celui du pétrole…