Je suis très déçu par l’intervention de Dominique Lefebvre, qui devrait prendre un peu de hauteur. Je m’exprime uniquement sur les travaux de notre assemblée et de notre commission.
À la fin de l’année 2005, beaucoup de membres de la commission des finances étaient très hostiles à la privatisation des autoroutes. Moi-même, en tant que rapporteur général, je n’y étais pas favorable. Outre le besoin d’argent, le gouvernement de l’époque nous a opposé un argument très important : la privatisation avait quasiment été engagée sous le gouvernement Jospin avec la cession à Vinci de 49 % des parts de la société Autoroutes du Sud de la France. J’ai entendu cet argument. Aujourd’hui, tout cela continue et il faut absolument que notre assemblée fixe un certain nombre de repères.
Ce matin, la cession de 49,9 % de l’aéroport de Toulouse a fait la une des journaux. Je sais qu’il y a des besoins d’argent urgents, mais nous devons absolument fixer des lignes directrices à propos de l’ouverture du capital ou de la privatisation de ces grands équipements. Je l’ai dit tout à l’heure : à la une d’un autre journal sont évoquées les conditions dans lesquelles vont être prolongées ces fameuses concessions autoroutières. Je demande qu’on respecte le travail effectué par notre assemblée. Monsieur Lefebvre, ce travail est réalisé, en tout cas pour ce qui me concerne, sans esprit de polémique et sans esprit partisan.