Tous les bords politiques sont responsables ! Je vous en supplie, ne m'opposez pas les mêmes arguments partisans ! C'est en 2000 qu'on a commencé à modifier l'internat national classant. On dit que l'internat que je propose va changer la vie des gens. Oui, en effet : cela leur donnera un emploi et les obligera à s'installer dans une région, mais à la fin de leur internat, ils pourront partir où ils veulent ! Travailler dans une zone sous-médicalisée pendant trois ans, cela n'est tout de même pas un drame absolu. Cela ne leur coûtera rien du tout, parce que les cabinets médicaux sont prêts. Ils arriveront simplement avec leur attaché-case et leur stéthoscope. Je peux, dans ma propre circonscription, accueillir dix médecins dès demain matin, sans leur demander un euro ! Ils auront ainsi une clientèle formidable, parce que, comme vous le savez, à l'heure actuelle, de nombreux patients ne trouvent plus de médecins.
Sur ce sujet très grave, madame la ministre, je resterai d'une grande constance. Cette fracture continue de s'aggraver. J'ai regretté que la précédente majorité ne s'y attaque pas avec force. J'avais dit que je proposerai de nouveau ce texte. Vous m'y aviez d'ailleurs encouragé, monsieur Issindou, en me disant que mes amendements étaient très bien. Je vois que vous avez changé d'avis : auparavant, vous trouviez que mes propositions étaient parfaites, et maintenant vous les dites impossibles ! J'avais, quelque part, enfreint la discipline majoritaire, puisque je m'étais opposé à la ministre de la Santé.
Madame la ministre, j'en appelle à votre lucidité. Si vous proposez des mesures qui vont dans le bon sens, je les soutiendrai le moment venu. En revanche, je dénoncerai avec la plus grande vigueur tout immobilisme du Gouvernement. Il s'agit de la santé de nos concitoyens. Pour cela, nous devons apporter des réponses fortes. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)