Où seraient dès lors les économies et – cela me semble au moins aussi important – la lisibilité de l’action publique en matière de transports, d’éducation – je pense aux collèges et aux lycées –, de tourisme et j’en passe ? Vous l’avez bien compris, voilà la difficulté sur le fond, qui nous place loin, si loin, d’un certain nombre de nos voisins qui ont, il y a de nombreuses années, il est vrai, entamé des réformes décentralisatrices franchement assumées.
Quant au droit d’option, je suis tout à fait favorable à la majorité qualifiée car je ne vois pas comment on pourrait considérer comme une délibération ordinaire le fait, demain, de faire bouger les limites d’une région, quand on considère qu’il faut une délibération extraordinaire s’agissant de simples intercommunalités.
Sans m’étendre trop sur la forme, je voudrais rappeler pour les déplorer les nombreuses hésitations calendaires – c’est le moins que l’on puisse dire, monsieur le ministre ! – qui, au gré des mois et des variations, ont abouti aux deux scrutins prévus pour l’année prochaine.
Plus largement, la question qui demeure devant nous tous et qui s’adresse à nous tous, c’est bien de savoir quelle vision nous avons et nous entendons promouvoir de l’architecture d’ensemble de la gouvernance de ce pays. C’est vrai, je le répète, de nos collectivités – régions, départements, intercommunalités, communes – et de leurs rapports réciproques, mais c’est tout autant vrai – ô combien ! – de l’État et de ses rapports aux collectivités – l’État, grand absent de la réflexion dans ce domaine !
Beaucoup a été dit – tout, peut-être ! Mais je ne voudrais pas achever notre réflexion aujourd’hui sans vous inviter, mes chers collègues, au terme de débats qui furent parfois très rudes, à vous poser enfin la question suivante :…