Voilà une première raison d’adopter cet amendement de suppression.
La deuxième, c’est la carte elle-même. Vous l’avez souligné à plusieurs reprises, monsieur le ministre : la carte idéale n’existe pas. Il existe potentiellement 577 cartes différentes dans cet hémicycle, et bien évidemment, il sera difficile de nous accorder sur une seule.
À défaut d’être idéale, cette carte devrait à tout le moins être objective, c’est-à-dire reposer sur des études d’impact approfondies qui permettraient de dépassionner le débat. Or on se souvient des circonstances de sa genèse : un lundi, à la veille de la publication dans la presse quotidienne régionale d’une tribune du Président de la République, nous apprenions que les arbitrages n’étaient pas encore terminés quant au nombre de régions ! Nous avions presque l’impression de vivre une journée de remaniement ministériel : au gré des coups de téléphone, une région était mariée le matin avec une région, l’après-midi avec une autre et le soir avec une autre encore, et ainsi de suite. Cela n’a cessé de changer durant toute cette journée !