Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 9 décembre 2014 à 15h00
Réforme de l'asile — Motion de rejet préalable

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Vous considérez en effet que les places en centre d’accueil pour demandeurs d’asile devraient constituer le droit commun tandis que l’accueil dans les structures d’urgence serait l’exception.

Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, il existait un décalage d’à peu près 20 000 places entre les besoins d’accueil des demandeurs d’asile et le nombre de places ouverts en centres d’accueil spécialisés : voilà comment s’explique la situation que nous connaissons aujourd’hui.

Quel est le gouvernement qui a décidé de créer des places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile ? Le nôtre : nous en avons en effet créé 4 000 au cours des deux premières années du quinquennat. Nous avons, de plus, décidé d’inscrire au budget de l’État la création de 5 000 places en 2015. S’il existe un gouvernement bien décidé à faire en sorte que l’accueil en structures d’urgence soit l’exception et celui en centre d’accueil pour demandeurs d’asile la règle, et qui crée les conditions budgétaires pour que puissent être créées les places d’accueil nécessaires à l’accueil, dans la dignité, des demandeurs d’asile en France, c’est bien le nôtre.

Si nous avons à le faire, c’est précisément parce que vous ne l’avez pas fait. Votre discours serait plus légitime si vous disiez : nous n’avons pas fait ce que nous aurions dû faire, mais, comme nous constatons que vous le faites, nous allons vous soutenir.

Mais pour tenir un tel discours il faudrait que vous adoptiez une autre position que celle de la posture.

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