Ce programme, dénommé Triton, est la première opération visant à assurer le contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne, dans le but de garantir une politique migratoire à la fois généreuse, maîtrisée et responsable, et dans le respect du droit de la mer qui commande le sauvetage des naufragés.
Ensuite, nous avons obtenu de l’Union européenne l’instauration d’une véritable coordination des politiques de l’Union incluant les pays de provenance, de manière à pouvoir mettre en place dès le pays d’origine des procédures accélérées pour ceux qui relèvent de l’asile en Europe, et ainsi éviter que les passeurs ne fassent leur oeuvre funeste.
En troisième lieu, nous avons jeté les fondements – cela a été rappelé lors du dernier Conseil Justice et Affaires intérieures– d’une véritable gestion commune de l’asile par les pays de l’Union, c’est-à-dire d’une politique européenne de l’asile tenant compte des efforts déjà accomplis par les pays de l’Union européenne en matière d’accueil des demandeurs d’asile, ce qui n’avait jamais été fait. Nous avons par ailleurs mis en place des dispositifs de contrôle visant à s’assurer, sous l’égide de Frontex, que tous les pays de l’Union européenne relèvent bien les empreintes de ceux qui arrivent en Europe et introduisent dans le système Eurodac les données relatives à ces migrants, ce qui n’était pas le cas de certains de nos partenaires, notamment l’Italie.
Voilà ce que nous avons fait au plan européen. Très honnêtement, monsieur Lellouche, on ne peut pas considérer qu’une politique qui vise à accueillir tous ceux qui doivent l’être et à éviter que certains ne viennent de façon irrégulière soit une politique irresponsable. Vous-même poursuiviez les mêmes objectifs lorsque vous étiez aux responsabilités, mais votre solution pour y parvenir était de mettre fin à Schengen, ce que les autres pays de l’Union européenne ont refusé.