Merci, monsieur le président, de bien vouloir nous accueillir dans votre commission.
Cet amendement fait logiquement suite au travail mené depuis longtemps par le Parlement. La loi du 15 juin 2000 avait autorisé les parlementaires français à visiter à tout moment certains lieux privatifs de liberté, et il m'est arrivé également de demander à l'administration pénitentiaire l'autorisation d'être accompagnée d'un journaliste. Le problème est que cette autorisation est accordée de façon discrétionnaire.
Depuis la fameuse commission d'enquête présidée par M. Louis Mermaz il y a une dizaine d'années, l'opinion publique avait en effet ouvert les yeux sur la condition pénitentiaire – cette honte pour la République. La création du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, en 2008, a contribué ensuite à une information indépendante et objective. Il faut continuer en ce sens et nous avons besoin de la presse pour rendre conscients nos concitoyens des réalités de la prison. La société doit se rendre compte que cette institution de la République n'a pas toujours les moyens suffisants pour concrétiser son ambition, à savoir la réinsertion des détenus.