Pis, la majorité sénatoriale de droite n’a pas seulement adopté une loi de programmation sans trajectoire budgétaire pour les trois prochaines années mais aussi, et surtout, une loi de finances sans solde – ou plutôt, avec un solde qui n’avait plus de sens, en faisant abstraction de dépenses qui représenteraient 100 milliards d’euros – une espèce de « shutdown » à la mode de la droite française.
À cette irresponsabilité budgétaire, la droite sénatoriale a ajouté l’irresponsabilité économique et sociale. Elle a ainsi adopté pêle-mêle une réforme hasardeuse de l’aide médicale d’État, une ponction sur les fonctionnaires par la limitation de leur avancement, la suppression de 9 500 postes d’enseignants, le rétablissement du jour de carence dans la fonction publique…