Chers collègues, monsieur le secrétaire d’État, madame la rapporteure générale, un certain nombre de convictions, d’expressions, de revendications et d’exigences ont été évoquées à la tribune depuis le début de cette discussion. Mais je dois avouer qu’il y a de quoi être surpris, et même davantage, par les interventions provenant de la droite de l’hémicycle.
La façon dont l’UMP a sabré au Sénat dans certaines mesures importantes sur l’âge de la retraite, le nombre de postes dans l’éducation nationale, ou d’autres mesures sociales, tout en supprimant tout ou partie d’importantes ressources fiscales, sans jamais expliquer ni comment elle entendait maintenir un équilibre, ni comment elle pourrait assumer une telle responsabilité au regard des déséquilibres financiers constatés, n’est pas responsable : ce n’est pas à la hauteur de la situation qui est la nôtre, ni de ce que l’on est en droit d’attendre d’un grand parti de gouvernement.
Quoi qu’on en dise, les dépenses publiques baissent, et de 21 milliards d’euros. On peut débattre du rythme et du niveau de cette baisse. Des sensibilités différentes s’expriment ; elles sont connues, et partagées au quotidien avec nos concitoyens. Mais la charge de la dette représente 45 milliards pour cette année. Nous ne pouvons vivre durablement avec.
Nous devons aussi nous interroger sur l’efficacité du service public.