Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé des affaires européennes.
Notre majorité a placé la réorientation européenne au coeur de son action. Notre doctrine est simple : l’Europe est centrale dans la résolution de la crise mais, pour jouer pleinement son rôle, elle doit s’efforcer de sortir du statu quo qui a abîmé son projet.
Depuis 2012, la France est à pied d’oeuvre pour construire des alliances permettant d’explorer de nouvelles dimensions. C’est le cas avec l’assouplissement de la politique monétaire : taux d’intérêt historiquement bas et baisse de la parité euro dollar ; c’est le cas avec l’union bancaire et la taxe sur les transactions financières, qui permettent de tirer les leçons de la crise ; c’est le cas, aujourd’hui, bien évidemment, avec le plan de relance de 315 milliards d’euros engagé par la commission Juncker pour relancer la croissance et l’emploi.
De quoi s’agit-il ? D’accélérer les projets d’investissement aux quatre coins de l’Europe. La France a déjà recensé 32 projets pouvant être intégrés au plan Juncker pour un montant de 48 milliards d’euros. Innovation, numérique, usine pilotes de nouvelle génération, rénovation urbaine, transition énergétique et rénovation thermique, développement des infrastructures de transport : ce programme est vraiment ambitieux. Avec le plan de relance de 315 milliards d’euros, l’Europe montre que le message des élections de 2014 a été entendu.
Monsieur le ministre, le plan Juncker est une étape décisive dans la réorientation européenne. Sa réussite doit permettre de démontrer ce que l’Europe peut faire concrètement et, par la même occasion, d’engager l’Union dans une dynamique de croissance. Ce sujet est au coeur des discussions du Parlement et du Conseil européen cette semaine. La France prendra toute sa part aux discussions à venir. Pouvez-vous nous indiquer quels seront les objectifs de la France en la matière ?