Intervention de Ary Chalus

Séance en hémicycle du 17 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Développement économique des outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAry Chalus :

Monsieur le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, les institutions européennes devraient bientôt approuver le plan d’investissement pour l’Europe et établir un fonds européen pour les investissements stratégiques. Ce plan doit viser des projets viables offrant une véritable valeur ajoutée pour l’économie européenne.

Nous n’ignorons pas le contexte dans lequel a été bâti le budget pour 2015, qui vise à réduire les dépenses publiques et le niveau d’endettement. L’outre-mer entend et comprend cela. Respectueux des engagements pris auprès des instances européennes, nous prendrons part à l’effort demandé à la nation.

Dans le prolongement de votre projet de loi, je reviens sur quelques propositions que j’ai transmises au Gouvernement, en mettant en avant les secteurs innovants dans lesquels nous espérons créer de la croissance et de la compétitivité.

S’agissant de la transition énergétique, la ministre de l’écologie a très récemment pu vérifier sur place que nos réalisations pouvaient servir d’exemples.

Concernant l’agriculture, nous n’avons pas le sentiment d’avoir quitté le modèle traditionnel – rhum, sucre, canne – pour entrer véritablement dans un modèle de diversification agricole.

Enfin, j’aimerais redire la nécessité d’investir réellement dans l’innovation et l’économie numérique en encourageant les technopoles et les pépinières d’entreprises.

L’Union européenne incite les régions ultrapériphériques à investir ces champs d’action. Cette volonté devrait d’ailleurs se formaliser dans les nouveaux programmes opérationnels interrégionaux 2014-2020.

Faute d’un plan de relance de l’investissement, nous subirons les réductions de crédits.

Notre actualité est marquée par des incertitudes quant au financement du futur centre hospitalier en Guadeloupe, ou par la grogne des avocats sur la suppression de la territorialité de la postulation. Le moral et les carnets de commandes des entreprises atteignent des niveaux alarmants. Cette morosité ambiante tient plus du manque de visibilité sur les opportunités d’avenir que de la peur du changement.

Monsieur le ministre, ce n’est pas seulement de moyens supplémentaires que nous avons besoin, c’est surtout d’une nouvelle stratégie, d’un regard nouveau qu’il convient de porter sur l’outre-mer. Une plus grande concertation et une mobilisation des services permettraient d’obtenir des résultats, sans avoir recours à de nouveaux moyens financiers. Le moment n’est-il pas enfin venu de renforcer la concertation en amont, pour aller plus loin ensemble, dans l’intérêt de nos territoires, afin d’améliorer l’efficience des mesures prises ?

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