Les vingt-deux régions françaises sont largement dans la moyenne européenne, aussi bien du point de vue géographique que démographique. La vraie question, je le répète, est donc celle des compétences et des moyens. Au-delà de cette question, certains souhaitent regrouper des régions. La Bourgogne et la Franche-Comté, par exemple, ont manifesté l’envie de se regrouper : les deux conseils régionaux s’étant exprimés en ce sens, il n’y avait évidemment aucune raison de s’y opposer. Nous saluons également la réunification de la Normandie. Grâce à ce texte, la Normandie est enfin reconnue comme une collectivité de plein droit, et n’est plus divisée artificiellement.
Mais quelle logique y a-t-il à regrouper des régions là où les citoyens ne le veulent pas, et à ne pas le faire là où les citoyens le veulent ? Quelle logique y a-t-il à inclure l’Alsace dans une région plus grande, alors que si l’on consultait par référendum les citoyens alsaciens, ils le refuseraient ? Si certains ont encore des doutes sur ce point, qu’ils organisent un référendum : il verront que les Alsaciens se prononceront contre ce redécoupage !