On va inclure les centres éducatifs fermés, ce qui est déjà un progrès, et je m’en réjouis.
Sur la question du droit de filmer, il ne faut pas tout mélanger – je suis contente que Laurence Dumont ait commencé à le dire. Le droit à l’image est un droit absolu, qui existe également à l’intérieur des prisons : on ne peut pas faire n’importe quoi quand on filme des détenus, qu’ils soient mineurs ou majeurs. Ils ont le droit de disposer de leur image – j’en reparlerai dans l’amendement suivant –, ils ont le droit d’accepter ou de refuser de dévoiler leur image.
Je voulais juste indiquer qu’il existe de grandes disparités entre les prisons sur ce qui est autorisé ou pas. Aujourd’hui, les journalistes, selon qu’ils se trouvent face à un établissement ou à un autre, n’ont pas les mêmes droits. Je voulais tout simplement, par cet amendement, affirmer le principe que leur droit à filmer et à photographier est « inaliénable ».
Ce droit doit évidemment être encadré en concertation avec les représentants des établissements pénitentiaires et des professionnels qui y travaillent : pour moi, cela relève de l’évidence, et ce travail doit être mené à bien dans le cadre de la préparation du décret. Le présent amendement a simplement pour objet de rappeler un droit dont doivent disposer les journalistes – ni plus, ni moins ! Il faut savoir garder la mesure sur ce sujet, lequel ne devait pas selon moi susciter de débat particulier : je ne vois pas en quoi cela pose un problème !