Je comprends les remarques de mes collègues. Pour m'être rendu dans plusieurs salons d'armement à l'étranger, on a raison de rappeler qu'il ne s'agit pas d'une industrie comme les autres, dans laquelle le politique a un rôle important. Lors du salon aéronautique ayant lieu à Langkawi en Malaisie, j'étais le seul député français alors que les États-Unis étaient représentés par dix membres du Congrès, de même que les Allemands ou les Britanniques. Or, ceux-ci démultipliaient les rencontres politiques avec leurs homologues parlementaires, les ministres ou les membres des états-majors. La vente d'armes n'est pas qu'un acte commercial, le rôle du politique est crucial et nous devons nous donner les moyens, de manière encadrée, pour que les parlementaires français puissent accompagner le DGA et les industriels sur le terrain. Les autres pays le font, c'est un handicap pour notre pays de ne pas pouvoir faire de même.