Je voudrais saluer ce rapport riche et remercier les quatre rapporteurs pour ce travail remarquable. Votre proposition n° 3, relative à la sensibilisation des élus locaux, paraît anodine. En cette période de restrictions budgétaires, la culture devient malheureusement une variable d'ajustement alors qu'il serait nécessaire de disposer de moyens en personnel et en informatique supplémentaires. Dans ces circonstances, le délai supplémentaire d'une année que vous préconisez pour mener à bonne fin le récolement ne sera pas de trop.
Dans ma circonscription, de petites structures muséales sont fermées au public, alors que les collections dans les réserves sont très importantes. Ne faut-il pas aller plus loin dans la mutualisation ? Madame Attard, vous évoquiez des « réseaux thématiques » ; Monsieur Herbillon, vous parliez « d'échanges d'expérimentation » : la mutualisation à l'échelle d'un territoire ou d'un parc ne devrait-elle pas être, elle aussi, envisagée ?
À l'heure où les professions réglementées sont chahutées par un projet de loi récemment déposé, votre proposition n° 35 ne sera-t-elle pas perçue comme une provocation, puisqu'elle prévoit une procédure faisant intervenir notaires et généalogistes pour déterminer la liste des ayants droit auxquels restituer les oeuvres spoliées ?
Enfin, la proposition n° 16 suggère de faire de l'établissement d'un projet scientifique et culturel une condition sine qua non à l'octroi ou au maintien de l'appellation « musée de France ». Ce document donnerait une identité propre au musée et lui conférerait une meilleure visibilité. N'est-il pas tout aussi important, dans le même temps, de constituer une cellule pédagogique à destination des jeunes publics ?