Pour répondre à la question de Mme Marietta Karamanli, la position des autres pays dépend principalement du niveau auquel ils sont concernés par le sujet et des façades maritimes dont ils disposent. Les pêcheurs ont appelé mon attention sur un point : les plans de gestion ont été définis uniquement zones par zones et il n'y a pas vraiment eu d'approche globale. Ce manque d'approche globale entraine d'importants transferts de navires communautaires vers nos littoraux, ce qui peut être facteur de tensions.
Pour répondre à M. Jean-Louis Roumegas, je ne nie pas l'objectif affiché par la politique commune de la pêche. En revanche, je demande à ce que le compromis négocié sur le calendrier d'atteinte du rendement maximal durable soit respecté stricto sensu.
Enfin, je ne rejette pas non plus « en bloc » cette proposition : ces conclusions ne contredisent ni la nécessité de préserver les ressources ni l'importance de respecter les avis scientifiques, mais remettent seulement en cause trois stocks sur plus d'une quarantaine !
Je partage pleinement ce qu'a dit Mme Annick Le Loch. Je tiens à souligner que cela fait longtemps que les pêcheurs de ma région n'avaient pas été aussi inquiets. Il est important de se rendre compte du stress généré par ces négociations de fin d'année qui déterminent le sort de nombreuses entreprises pour l'année suivante, comparables aux négociations annuelles entre les centrales d'achat et les producteurs !
Je redis enfin que nous nous inscrivons dans un cadre européen, et que nous souhaitons simplement que la Commission européenne applique le compromis qui a été trouvé lors de la réforme de la politique commune de la pêche.