Madame la ministre, je sais l’attention que vous portez au service public hospitalier, dont l’hôpital de Château-Thierry. Le onzième engagement du Pacte territoire-santé est relatif au positionnement des hôpitaux de proximité. Est-ce là le second acte de la transformation programmée des établissements de médecine, chirurgie et obstétrique, comme le nôtre ?
Comme vous le savez, notre établissement est situé à quarante-cinq minutes de l’hôpital infra-régional, celui de Soissons, à quarante-cinq minutes du CHU de Reims et à deux heures et demie de son centre régional, le CHU d’Amiens.
Les 90 000 habitants de notre territoire devront-ils renoncer à la chirurgie de la cataracte, aux prothèses de hanches, à l’urologie, à la chirurgie digestive ? Devrons-nous nous préparer au transfert des quelque 700 mères qui y accouchent chaque année et des 70 à 100 nouveau-nés qui ont besoin de soins de néonatologie ? Vous comprendrez que nous ne pouvons accepter de devenir un hôpital local.
Quelle place, madame la ministre, pour notre établissement, qualifié d’intermédiaire par l’Agence régionale de santé ? Quelles mesures pour répondre aux besoins de soins de nos habitants ? Qu’en est-il de l’adaptation des règles de la tarification à l’activité, que vous avez proposée ? L’hôpital de Chateau-Thierry n’a pas bénéficié de l’aide créée pour les établissements isolés, alors que l’hôpital retenu ne satisfaisait pas aux critères prévus.
Après leur visite, les représentants de la Mission d’évaluation et de contrôle de la Sécurité sociale avaient conclu que la modulation de la tarification à l’activité était faite pour des hôpitaux comme le nôtre.
Madame la ministre, nous espérons que notre hôpital pourra bénéficier du financement prévu par la circulaire de fin d’année, avec notamment la part nationale réservée aux hôpitaux isolés. Comment cette aide sera-t-elle accordée ? Je vous remercie d’avance de vos réponses.