Intervention de Catherine Lemorton

Séance en hémicycle du 13 janvier 2015 à 21h30
Questions à la ministre des affaires sociales de la santé et des droits des femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

Madame la ministre, à ce jour, nombre de nos concitoyens se heurtent encore à des obstacles dans l’accès aux soins. En 2010, 16,2 % de la population âgée de 18 à 64 ans déclaraient avoir renoncé à des soins pour des raisons financières. Parmi les personnes non couvertes par une couverture complémentaire, ce taux passe à 33 %, ce qui se comprend aisément. Même parmi les bénéficiaires de la CMU, ce taux atteint 20 %. Ces chiffres s’expliquent aussi en partie – il ne faut jamais l’oublier – par le refus de soins de la part de certains professionnels de santé, problème auquel vous allez, me semble-t-il, vous atteler.

On estime à 40 % le nombre de grands précaires qui renoncent à des soins. Ces personnes sont confrontées à l’exclusion sociale et à un ensemble de démarches administratives complexes pour eux, qui retarde d’autant leur inclusion dans un parcours de soins coordonnés. Ils font également face à la stigmatisation, comme en témoigne un courriel émanant d’un SOS médecins régional, que je ne nommerai pas tant il me fait honte. Évoquant le parcours de soins d’une patiente, il indique qu’il s’agit d’une « jeune femme cortiquée, avec une CMU » et précise, entre parenthèses : « L’un n’empêche pas l’autre. »

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