Monsieur le député, il s’agit bien sûr de deux sujets différents mais, dans les deux cas, on attend de la France qu’elle engage une action universelle. C’est probablement ce qui vous a conduit à les rapprocher.
S’agissant de la Conférence de Paris, nous aurons pour tâche en décembre prochain à la fois de l’accueillir et de la présider – j’aurai moi-même cet honneur. À Lima, un certain nombre d’actions ont été décidées, mais elles ne font que donner le substrat. Il faudra avancer sur beaucoup de sujets très compliqués : quelle sera la valeur juridique de l’accord contraignant que nous devons conclure ? Quelle sera la valeur des engagements de chaque pays ? Comment résoudre la question des financements, sans quoi rien n’est possible ? Comment résoudre la question des technologies ? Sur chacun de ces points, nous allons travailler, travailler, travailler avec tous les pays du monde et réunir ce que nous appelons « l’agenda des solutions » : ce ne sont pas simplement les gouvernements qui doivent agir, mais aussi les collectivités publiques, les entreprises et la société civile.
Nous aurons besoin de vous, mesdames et messieurs les parlementaires, car la présence d’un certain nombre d’entre vous à Lima a bien montré ce que peut faire la diplomatie parlementaire. Je n’hésiterai pas à vous solliciter pour que vous fassiez passer ces idées en matière de climat à travers tous les pays avec lesquels nous avons des groupes d’amitié.
Monsieur le député, nous allons donc faire le maximum, sous l’impulsion du Président de la République, pour aller en ce sens. Il y aura à la fois les positions spécifiques de la France au sein de l’Europe, que défendra Mme Ségolène Royal, et la présidence de la Conférence des parties 21, la COP 21. Croyez bien que nous avons conscience qu’il s’agit du plus vaste enjeu diplomatique qu’il soit donné à la France d’accueillir.