Monsieur le député, vous avez eu raison de souligner que l’émotion internationale a été très forte ces derniers jours. Bien sûr, le quart des dirigeants de la planète s’est trouvé physiquement présent à Paris, mais, au-delà, nous avons tous vu – je crois que cela a beaucoup touché nos compatriotes – qu’un grand nombre d’autres dirigeants et de simples citoyens, à travers le monde, manifester leur émotion.
Cela montre à la fois que la France est porteuse de quelque chose d’universel et que notre pays est considéré comme une puissance particulière.
Dans la mesure où le risque est international, la réponse doit l’être elle aussi. S’agissant de l’Europe, toute une série de réunions est prévue dans les jours qui viennent : réunion des ministres des affaires étrangères lundi prochain, des ministres de l’intérieur le 29 janvier, et des chefs d’État et de gouvernement au début du mois de février. Certains sujets y seront traités très concrètement. Vous avez évoqué la question du PNR. Se posent également celle d’internet, ainsi que celles du contrôle des armes et du contrôle physique de certains individus. Ces sujets doivent être traités non seulement en Europe, mais également au niveau mondial – je pense en particulier aux pays d’où proviennent beaucoup de terroristes étrangers.
L’action doit donc être menée par tous. La France – je fais là allusion, monsieur le député, à l’une de vos propositions – y prend toute sa part. Il faut que les choses soient bien claires : si chacun est présent au moment de l’émotion, chacun doit l’être également au moment de l’action.
Nous allons travailler dans cet esprit, en particulier avec nos partenaires européens. Encore une fois, puisque le risque est international, la réponse doit l’être aussi. Il y a eu une grande émotion internationale : elle doit maintenant être transformée en énergie internationale pour l’action.