des dernières instructions que votre ministère a adressées aux procureurs et qui, à l’évidence, vont à l’encontre de ces objectifs.
Dans une circulaire du 26 décembre dernier, vous demandez que tous les détenus purgeant une peine allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement puissent bénéficier aux deux tiers de leur peine d’une libération sous contrainte, mais sans conditions, puisqu’ils n’auront même pas l’obligation de produire un projet de réinsertion professionnelle. Selon vos propres estimations, ce sont quelque 20 000 détenus qui vont prochainement recouvrer la liberté, et donc faire courir un nouveau risque à nos concitoyens.
Encore plus déroutant, dans une circulaire datée du 9 janvier, c’est-à-dire deux jours après les attentats, vous demandez que le régime des réductions de peine des primodélinquants soit étendu aux récidivistes, lesquels recouvreront donc la liberté au plus vite et, parmi eux, disons-le, il faut le craindre, quelques candidats au djihadisme.
Alors dites-nous, madame la ministre, comment, selon vous, les policiers et les gendarmes pourront se consacrer à la lutte contre le terrorisme s’ils doivent courir après des milliers de délinquants prématurément remis en liberté.