Intervention de Axelle Lemaire

Séance en hémicycle du 14 janvier 2015 à 15h00
Débat d'orientation pour la stratégie numérique de la france — Questions

Axelle Lemaire, secrétaire d’état chargée du numérique :

Je vous remercie, madame la députée, pour ces deux questions qui portent sur les pôles de compétitivité et les entreprises exerçant dans le domaine de la cybersécurité d’une part et, de l’autre, sur l’égalité des chances dans, par et contre le numérique.

La politique territorialisée des pôles de compétitivité a fait la preuve de sa capacité à dynamiser avec succès la recherche et le développement en France. L’objectif de la phase 3 de cette politique, lancée à la fin 2012, est, au-delà de la seule création de connaissances, de contribuer davantage à la création de valeur et à la croissance des entreprises appartenant à ces pôles. Il s’agit désormais de les aider à accéder à des marchés au bon moment et de leur permettre de développer une offre de produits et de services qui soit en phase avec les besoins du marché et surtout des usagers dans le secteur numérique.

Le Gouvernement a décidé, dans le cadre du projet de loi sur les compétences des territoires, de renforcer le rôle des régions dans cette politique. Cet effet de groupe – ou effet cluster – est essentiel, car c’est par l’interaction que les nouvelles idées apparaissent et peuvent se développer rapidement. Les pôles de compétitivité sont donc voués à s’intégrer dans une dynamique beaucoup plus large et plus entrepreneuriale : celle de la French Tech, enclenchée un peu partout sur le territoire national.

S’agissant de la filière économique de la cybersécurité, il existe plusieurs acteurs français – des grands groupes comme de petites entreprises – très performants dans ce domaine, et nous les accompagnons pour définir des normes techniques qui pourraient s’appliquer à l’échelle de l’ensemble du territoire européen, afin qu’ils abordent les marchés qui se trouvent hors de nos frontières nationales.

Vous savez que la question de l’égalité entre les hommes et les femmes me tient à coeur, madame la députée, puisque nous nous sommes engagées ensemble en faveur de la loi sur l’égalité débattue ici même l’an dernier. Le constat que je fais est effarant : les femmes, en particulier les jeunes femmes, sont très peu – et même beaucoup trop peu – présentes dans le secteur du numérique, alors même qu’il comporte une très grande variété d’activités et offre des perspectives de progression professionnelle rapide, des salaires très attractifs et de grandes possibilités d’emploi à l’étranger. En outre, il permet de prendre son propre destin en main en créant son entreprise – une possibilité qui ne caractérise pas tous les secteurs d’activité, loin s’en faut.

Il faut donc agir avec les associations – Girlz in Web, Girls in Tech, Les Duchesses, Rails Girls ou encore Eema, avec lesquelles je travaille déjà – en associant Mme Pascale Boistard et en tenant compte des propositions faites en la matière par le Syntec numérique.

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