Je souhaiterais reprendre deux suggestions de M. Denis Randet.
En premier lieu, il me semble que nous devrions suggérer au Premier ministre d'assister lui-même, avec la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, à la réunion de conclusion de la stratégie nationale de recherche, comme cela se fait au Japon.
En second lieu, le lien entre université et technologie est essentiel. Dans presque tous les pays existent des universités technologiques. Nous possédons trois universités technologiques, des écoles d'ingénieur, dont certaines sont liées aux universités, mais nous ne possédons pas réellement d'universités spécialisées dans le domaine de la technologie. L'université de Toulouse l'est un peu, de même que les trois universités technologiques (Troyes, Belfort-Montbéliard et Compiègne) et les trois instituts nationaux polytechniques (Grenoble, Toulouse et Lorraine). Mais il serait souhaitable que le lien entre université et technologie soit plus apparent.
Enfin, je souhaiterais vous demander votre avis, M. Denis Randet, sur la formulation des priorités de la SNR. La première de ces priorités est relative aux « grandes masses de données ». Ce thème correspond, en partie, à une étude, actuellement en cours pour l'Office parlementaire, de nos collègues Bruno Sido et Anne-Yvonne Le Dain. Les autres priorités sont ainsi intitulées : « Terre, transition énergétique, ressources et environnement », « Vie et santé ». Ce dernier thème comprend une rubrique sur la « recherche hospitalo-universitaire en santé ». Cette formulation me paraît insuffisante et sera critiquée par le Parlement dans son évaluation, si elle demeure en l'état. Enfin, la quatrième priorité est intitulée « sciences, industrie et société ».
Que pensez-vous de l'intitulé des priorités de la stratégie nationale de recherche ? Les formulations retenues correspondent-elles à vos attentes ? Il me semble que l'accent n'est pas suffisamment mis sur les questions médicales, notamment sur la problématique de l'autonomie et du vieillissement, qui apparaît de manière beaucoup plus nette dans la stratégie allemande, et sur la question de la médecine personnalisée, examinée dans un récent rapport de l'Office parlementaire. La partie consacrée à l'environnement ne comprend pas le mot « biodiversité ». La physique des bâtiments n'est pas mentionnée. Les technologies spatiales le sont, ce qui est positif, mais d'autres types de technologies ne figurent pas dans le projet actuel. Nous avons formulé des remarques, avec le sénateur Michel Berson, puisque nous appartenons au conseil stratégique de la recherche, mais nous n'avons, pour le moment, pas été très écoutés. Or le Parlement examinera, par la suite, la stratégie nationale de la recherche.