Un récent numéro de la revue Armée et nation rend compte d'une enquête auprès des jeunes faisant état d'une image de l'armée beaucoup plus positive que du temps de la conscription ou du service militaire.
Je rappelle que la mission d'information sur les questions mémorielles présidée par Bernard Accoyer, à laquelle j'ai participé, avait largement réfléchi à la question des commémorations. À cet égard, j'ai constaté, lors d'un séjour en Angleterre un 11 novembre, une réelle sensibilisation de nos jeunes, mais ce jour n'était pas férié et les enseignants en ont profité pour informer les élèves sur le sens de cette date et en discuter avec eux.
Je souhaite que l'enseignement de l'histoire de France n'occulte aucune des pages de celle-ci.
Lors de la journée de commémoration des camps d'internement, j'avais regretté, dans le discours que vous avez tenu, un passage un peu rapide sur les Tziganes.
Or, le camp de Montreuil-Bellay, où des Tziganes ont été internés jusqu'en 1947, est réduit pour l'instant à un champ d'herbe folle : nous n'arrivons pas à faire avancer le projet tendant à consacrer ce lieu de mémoire. Je rappelle, pour l'anecdote, qu'à la demande d'une veuve demandant au préfet de pouvoir quitter le camp, celui-ci lui avait répondu qu'il le lui permettrait quand elle aurait communiqué l'adresse fixe où elle demeurait et le métier qu'elle exerçait ! Cette communauté a elle aussi droit à des lieux de mémoire dignes.