Je pense à l’avocat Intigam Aliyev, qui coordonnait les programmes de formation juridique du Conseil de l’Europe à Bakou et qui avait mené le combat devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Il est lui aussi en détention sans jugement depuis des mois.
Je pense à Anar Mammadli, lauréat en septembre 2014 du prix Vaclav Havel, décerné par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, qui purge cinq années et demie de prison pour infraction à la législation sur les organisations non-gouvernementales.
Je pense enfin à la jeune activiste Gulnara Akhundova, travaillant à Copenhague pour l’organisation non-gouvernementale International media support, dont le témoignage bouleversant devant la commission des affaires juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, le 30 octobre dernier à Madrid – j’y étais –, a valu à sa mère, le 3 novembre, à Bakou, un interrogatoire musclé et la mise à sac de son domicile en présence de sa fille âgée de 7 ans.