Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, l’Azerbaïdjan, que l’on nomme aussi « Terre de feu », est riche d’une histoire fascinante et d’un patrimoine culturel extraordinaire. Ce pays, issu de l’Union des républiques socialistes soviétiques a retrouvé son indépendance en 1991 – cela a déjà été évoqué, mais il convient de le rappeler. Cet État caucasien, plutôt que de diviser, comme je l’ai entendu, fait partie de ceux qui sont le trait d’union entre le monde occidental et l’Asie centrale.
L’accord qui nous est soumis aujourd’hui concerne les relations bilatérales entre la France et l’Azerbaïdjan quant aux conditions de fonctionnement des centres culturels. En qualité de président du groupe d’amitié France-Azerbaïdjan, j’ai eu l’occasion, à plusieurs reprises, de visiter notre centre culturel, et je dois dire que j’ai été impressionné par le travail effectué par ceux qui y travaillent. Il existe depuis 2004, et a pris l’appellation d’« Institut français d’Azerbaïdjan » depuis 2011, dans le cadre de notre réseau culturel. Cet établissement fonctionne bien. Il est modeste – son budget est de l’ordre de 350 000 euros –, mais il accueille régulièrement 300 personnes et joue un rôle important dans le développement de la francophonie en Azerbaïdjan, à l’instar du lycée français, qui a ouvert ses portes pour la rentrée scolaire de 2013 et que j’ai eu l’occasion de visiter. Thierry Mariani a rappelé que le français était la troisième langue étrangère enseignée – après le russe et l’anglais. Aujourd’hui, 80 000 personnes apprennent le français.
L’Institut français d’Azerbaïdjan administre une médiathèque qui comporte, outre des livres – notre rapporteur a cité le chiffre de 7 500 volumes, mais il me semble qu’elle en compte plutôt 9 000, en français bien sûr mais aussi en d’autres langues –, des journaux, des périodiques, des bandes dessinées, des CD, ou encore des DVD. Il utilise les outils technologiques modernes adaptés aux nouvelles méthodes d’enseignement en vigueur chez nous aujourd’hui. Il est le seul centre agréé pour la passation des examens de langue française. L’intérêt du présent accord est qu’il affirme les prérogatives de l’Institut : il énonce ses activités, définit ses règles de fonctionnement et en assure la liberté.
Nous entretenons des relations constantes avec l’Azerbaïdjan – j’en veux pour preuve les visites des présidents de chacun de nos deux pays en 2014. Thierry Mariani et moi-même sommes tous deux membres de l’OSCE. Je puis en témoigner, monsieur Le Borgn’ : les problèmes de l’Azerbaïdjan y sont constamment évoqués. S’agissant du Haut-Karabagh, il faut écouter les invectives de part et d’autre, et je puis vous dire qu’il est très difficile de se faire une idée. Je me félicite que notre pays copréside le groupe de Minsk, avec les États-Unis et la Russie, afin qu’un jour on voie enfin la paix revenir sur ce territoire.
En tant que président du groupe d’amitié, je ne peux que me réjouir d’un projet de loi qui scelle cet accord, et je vous invite, mes chers collègues, à émettre un vote favorable.