Ce serait une excellente idée... pourvu néanmoins que vous distinguiez bien, parmi les électro-intensifs, ceux qui consomment de l'électricité pour faire fonctionner leur entreprise et ceux pour qui l'électricité est une matière première : dans ce dernier cas, vous ne pouvez pas exiger d'eux des économies, car celles-ci viendraient diminuer leur volume de production.
Monsieur le président, comme vous, j'insiste sur la nécessité de traiter cette question maintenant : les contrats arrivent à échéance et les écarts de prix sont très importants. Nous risquons, si nous n'agissons pas, de mettre nos entreprises en grande difficulté. Notre industrie chimique, en particulier, pâtit des écarts concurrentiels avec les complexes chimiques et pétrochimiques en Inde et aux États-Unis, qui vont d'un à quatre pour le coût de l'énergie. Or, pour certaines entreprises de ce secteur, l'énergie représente 30 % des coûts de fabrication.
Je suis également favorable à l'amendement de Bernadette Laclais.
J'entends aussi vos arguments, monsieur le ministre, sur l'interruptibilité, autre sujet tout aussi important. L'extension du dispositif devrait aussi contribuer à la réduction des écarts avec les concurrents étrangers de nos entreprises.