Je ne sais pas si la qualité des encadrants a baissé. En revanche, il est certain que les manifestations se déploient dans un environnement très différent. Les technologies nouvelles vont très vite, mais les services mettent du temps à s'adapter à la nouvelle donne, alors même que le ministère de l'intérieur a doté ses services des moyens nécessaires. Dans les domaines de pointe, où les formations sont très coûteuses – je pense au big data –, l'État doit recruter les meilleurs spécialistes pour préserver le potentiel de ses capacités d'information.
La baisse des effectifs est un autre facteur à prendre en compte. Avec moins de personnel, il est plus difficile de maîtriser les situations. Le nombre d'hommes par unité ayant diminué, il faut désormais deux unités pour obtenir l'effet dissuasif qu'on obtenait il y a dix ans avec une seule.
Les dispositifs de la police judiciaire doivent accompagner ceux du maintien de l'ordre public, ce qui permet d'agir immédiatement et de réprimer tous les actes commis pendant les manifestations, en particulier par des groupes extérieurs.