Le contrat de travail unique est un vrai et ancien sujet. Plusieurs ministres de la majorité précédente ont tenté de le mettre sur la table et des lauréats du prix Nobel d'économie ont défendu son instauration.
Les quatre cinquièmes des contrats sont, en France, des CDI, mais les embauches se font à 90 % en contrats à durée déterminée – CDD. L'économie s'est adaptée à la rigidité du CDI, contrat très protecteur.
Le contrat de travail unique répond moins à une préoccupation de création d'emplois que de résolution des problèmes causés par le dualisme du marché du travail. Le CDD rend difficile l'accès au crédit et à une vie familiale stable. Une époque de chômage de masse comme la nôtre n'est pas adaptée à la mise en oeuvre du contrat de travail unique car, si nous lançons une négociation pour en définir les critères, ceux-ci s'avéreront plus exigeants que l'actuel CDD ; un tel contrat serait aujourd'hui plus contraignant en termes de création d'emplois. Il conviendra d'ouvrir cette réflexion, utile au regard de la justice sociale, en période de croissance et de chômage faible.