Intervention de Véronique Louwagie

Réunion du 21 janvier 2015 à 10h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Cette proposition de loi revient sur un sujet déjà débattu l'an dernier. Le groupe écologiste avait alors, à l'issue des débats, retiré sa proposition de loi.

Vous critiquez l'usage du PIB comme indicateur global de référence et vous souhaitez le compléter. Mais nous sommes dans une situation économique difficile et notre croissance est aujourd'hui très dégradée ; il faut accorder toute notre attention aux indicateurs qui traduisent vraiment la réalité de notre économie : le cours de l'euro, le cours du baril de pétrole, la croissance, le déficit. N'essayons pas de les relativiser ou de ternir leur image en inventant de nouveaux indicateurs. C'est bien l'aggravation de nos déficits qui doit retenir toute notre attention.

Votre démarche n'est pas inintéressante, mais il faudra être prudent : certains indicateurs ont un caractère approximatif ou subjectif et risquent donc d'être très imparfaits. Vous dites qu'ils refléteraient ainsi le sentiment de nos concitoyens : ces termes me paraissent bien vagues. C'est pour nous un sujet d'inquiétude.

Un seul indicateur, ce n'est sans doute pas assez ; mais il ne faudrait pas que nous en ayons trop. La profusion d'indicateurs nouveaux nous éloignerait de l'essentiel, c'est-à-dire des indicateurs de référence qui révèlent la dégradation de nos finances publiques et notre situation économique.

Je suis très choquée par la rédaction de votre amendement CF3, qui laisse penser que vous considérez l'inégalité comme une forme de richesse !

Votre proposition de loi prévoit la possibilité d'un débat au Parlement après la présentation du rapport, dont nous ne savons pas encore quels indicateurs il présentera. Il faudrait, me semble-t-il, écrire que ce rapport fait obligatoirement l'objet d'un tel débat.

Enfin, ce rapport n'est-il pas redondant avec d'autres qui existent déjà ? Quel sera son coût pour l'État ?

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