Je salue l'initiative salutaire d'Eva Sas. Dans un contexte de rétrécissement de la pensée et d'impasses économiques, il est important de se tourner vers de nouveaux horizons. Les dégâts causés par notre système actuel à notre société et à notre environnement sont trop souvent négligés.
Le PIB oublie aussi bien des choses qui contribuent au bien-être – Charles de Courson a cité l'exemple de l'économie domestique. On pourrait d'ailleurs estimer, inversement, que le développement des emplois familiaux a gonflé artificiellement notre PIB. Parmi ce que ce dernier laisse de côté, on pourrait également citer une grande partie du bénévolat et presque toute l'économie collaborative. La réflexion sur des indicateurs complémentaires est donc bienvenue. En revanche, le PIB inclut des activités de réparation, nombreuses : réparations de dégâts sociaux, environnementaux – assainissement des eaux, traitement des déchets – ou atteintes à la santé. Là aussi, nous devons réfléchir : si l'on excluait du PIB les réparations, il diminuerait énormément ! D'ici à la séance publique, nous pourrions peut-être avancer notre réflexion sur ces points.