Le groupe GDR votera cette proposition de loi.
On pourrait certes dire qu'il s'agira d'un rapport de plus, un rapport qui ne fera que compiler des données qui existent déjà. Mais, si de nombreux pays essayent d'imaginer de nouveaux indicateurs, c'est parce que ceux-ci éclaireront des réalités aujourd'hui occultées : épuisement des ressources naturelles, montée des inégalités – bien soulignée par l'ONG Oxfam ces derniers jours. Le chiffre de la croissance du PIB ne nous dit pas en quoi consiste cette croissance.
De plus, durant les Trente Glorieuses, conformément à la théorie du ruissellement, la croissance finissait par concerner tout le monde. Aujourd'hui, même lorsqu'elle revient, elle ne profite qu'à quelques-uns, et les inégalités augmentent. Le PIB est certes un outil incontestable, mais il faut le compléter pour mieux calculer nos dettes sociales et environnementales.