En effet, le PIB demeure essentiel : il ne s'agit pas de lui substituer de nouveaux indicateurs, comme le craignent Marie-Christine Dalloz et Véronique Louwagie, mais de le compléter.
Il est vrai, madame Rabin, que je n'ai pas cité précisément l'Union européenne : j'ai eu tort, car il est indispensable de mener cette réforme au niveau européen et international. Eurostat entame d'ailleurs une démarche proche de celle que j'ai exposée ici, proche aussi de ce que fait l'OCDE. Des indicateurs communs à tous les pays seraient vraiment utiles.
Il ne faut pas choisir trop d'indicateurs, c'est vrai. Quant à l'intégration du produit de la drogue et de la prostitution dans le PIB, j'y suis moi aussi fermement opposée, car c'est l'inverse de ce que nous prônons. Cela montre bien que le PIB ne reflète que ce qui peut être quantifié ; il est complètement déconnecté de l'idée du bien-être de chacun.
Madame Rabin, merci d'avoir insisté sur le travail des régions.
Monsieur Carré, vous insistez sur le fait que M. Stiglitz a montré que le PIB était un indicateur robuste et central ; il a aussi souligné qu'il était nécessaire de le compléter. Il allait donc dans notre sens.