Intervention de Jean-Jacques Candelier

Séance en hémicycle du 27 janvier 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Action de l'État dans les dossiers de la gare de triage de somain et du site saint-gobain glass d'aniche

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Environ neuf millions de travailleurs sont à la recherche d’un emploi stable et correctement rémunéré. La précarité explose, la pauvreté s’installe durablement, notamment dans ma circonscription. Des familles sont sacrifiées sur l’autel de la finance et des sacro-saints traités européens, qui imposent le libéralisme économique.

Il faut revoir le financement de l’économie, qui ne doit plus dépendre des marchés financiers. Il faut planifier les activités industrielles, les orienter et mettre fin au laisser-faire.

Je souhaite évoquer deux dossiers du Douaisis, et d’abord celui de la verrerie Saint-Gobain Glass d’Aniche. Ce site n’emploie plus que 190 salariés, contre 500, voire 600 à une époque. L’avenir de ce fleuron de l’industrie est incertain, dans la mesure où le four est à l’arrêt depuis trois ans. Les périodes d’activité partielle se sont succédé et les salariés, inquiets, se sont mis récemment en grève. La direction évoque un redémarrage du site en juillet 2015.

Dans sa précédente réponse sur ce sujet, le Gouvernement indiquait que le commissaire au redressement productif de la région ainsi que la DIRECCTE suivaient le dossier. C’est bien, mais que comptez-vous faire concrètement pour mettre fin à la sous-activité du site et imposer son redémarrage d’ici juillet ?

Deuxièmement, la gare de triage de Somain mérite d’être développée. Cette gare de triage, qui était une des plus importantes il y a vingt ans, n’emploie plus que quelques salariés alors qu’on en comptait 400 il y a quelques années. Il est nécessaire de favoriser les modes de transports écologiques et durables, comme l’impose le Grenelle de l’environnement. La suppression de l’écotaxe ne va pas dans ce sens.

L’État aurait tout intérêt à soutenir la relance de cette gare de triage, qui a un bon positionnement. Il faut faire preuve de volontarisme. À ce sujet, je rappelle que l’enveloppe du contrat de plan État-région est passée, en moins de quinze ans, d’1,5 milliard à 530 millions d’euros !

Pour le triage, un scénario de développement économique local a été présenté dans une étude. Ce scénario doit réussir. L’étude préconise la prise en compte des zones d’activité et des zones industrielles proches du site, notamment la création d’une importante zone logistique, qui permettrait de créer de 300 à 500 emplois.

La question des financements se pose. Il faut favoriser cet investissement nécessaire pour le Douaisis et l’économie française, qui serait une bouffée d’oxygène pour les entreprises et le développement local. Le contrat de plan État-région doit prévoir la redynamisation du triage de Somain. Les fonds européens doivent être mobilisés. Les investissements seront lourds si le scénario est respecté, puisque la création d’un embranchement entre rail et route et d’un quai pour les trains sera nécessaire. On estime leur coût à cinq millions d’euros. Quel effort financier compte faire l’État pour favoriser le développement de la gare de triage ?

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