Intervention de Ségolène Neuville

Séance en hémicycle du 27 janvier 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Prévention de la maladie de lyme

Ségolène Neuville, secrétaire d’état chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion :

Madame la députée, la borréliose de Lyme est une maladie infectieuse transmise par les tiques et qui affecte surtout le quart nord-est de la France. Son évolution reste cependant favorable lorsqu’elle est diagnostiquée précocement. Actuellement, l’Institut national de veille sanitaire suit l’incidence de cette maladie, à travers le réseau des médecins sentinelles, et le Centre national d’études des vecteurs a réalisé en 2013 une cartographie précise de la progression des tiques, vecteurs de la maladie, à travers la France. Dès juillet 2012, la ministre de la santé, Mme Marisol Touraine, avait saisi le Haut Conseil de la santé publique afin d’actualiser l’état des connaissances sur cette maladie, s’agissant de son épidémiologie, des techniques de diagnostic et des traitements disponibles. Ce rapport, très complet, a été remis il y a quelques semaines et est consultable par tous sur le site du Haut Conseil.

Le Haut Conseil confirme la nécessité de mieux affiner le diagnostic de la maladie et souligne qu’il existe un problème de sensibilité et de spécificité des tests sérologiques actuellement utilisés ; on compte actuellement trop de faux négatifs et, surtout, de faux positifs. Le Gouvernement souhaite donc suivre les recommandations du Haut Conseil, à savoir réaliser des études cliniques, notamment des essais randomisés sur les divers traitements antibiotiques utilisés, des études épidémiologiques, car l’on connaît mal l’incidence de la maladie, et des études sur les tests de diagnostic disponibles. Une réflexion a aussi été engagée en vue de renforcer la communication auprès de la population et des professionnels de santé sur les risques infectieux liés aux tiques.

Votre Assemblée a adopté le 18 août 2014 une proposition de résolution européenne relative à la maladie de Lyme invitant les institutions européennes à mener une réflexion sur le sujet. En réponse à ce texte, la Commission européenne a indiqué que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies reconnaissait pleinement les problèmes posés par la maladie de Lyme et que des travaux étaient engagés au niveau communautaire pour mieux connaître cette maladie infectieuse et mettre en place une surveillance européenne et une approche harmonisée.

Une proposition de loi sur le sujet sera prochainement débattue dans cet hémicycle. Le débat permettra de faire connaître la maladie, de sensibiliser le grand public aux mesures de prévention existantes et de présenter l’ensemble des actions engagées par le Gouvernement dans ce domaine.

1 commentaire :

Le 28/01/2015 à 10:02, laïc a dit :

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Il faudrait surtout agir au niveau de la prévention des randonneurs : l'Etat devrait prélever des tiques dans toutes les régions de randonnées, analyser si les tiques prélevées sont porteuses de la maladie, et si c'est le cas mettre sur les bords des chemins des pancartes annonçant la dangerosité du sentier. J'avais vu un reportage sur les tiques en Pyrénéees, sur leur dangerosité, et pas un seul panneau champêtre sur le bord des routes et des sentiers annonçant cette dangerosité des tiques, car "cela pourrait faire fuir les clients, les touristes...". Entre la prévention de la population et le bien être de l'économie locale, il risque d'y avoir conflit, mais c'est à l'Etat de prendre ses responsabilités et d'assurer sa mission de service public au service de la santé citoyenne.

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