Intervention de Michel Piron

Séance en hémicycle du 27 janvier 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Dette grecque

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Monsieur le président, le groupe UDI s’associe à l’hommage rendu à nos militaires disparus.

Ma question s’adresse à M. le Premier ministre. Depuis cinq ans, la Grèce se trouve dans une situation désastreuse. Certes, les plans d’aide successifs accordés par l’Union européenne et le FMI lui ont permis de rester dans la zone euro, et de nous éviter ainsi une crise systémique. La France y a pris sa part, à hauteur de 40 milliards d’euros. Mais en contrepartie, des sacrifices très douloureux ont été demandés au peuple grec, particulièrement aux plus modestes, sans que, malheureusement, ils ne produisent les fruits escomptés.

Ainsi, avec des taux d’intérêt très élevés, les efforts consentis ont presque intégralement servi au remboursement de la dette abyssale du pays, et n’ont pu empêcher la situation de se dégrader. Ainsi – ce qui est sans doute le pire –, le taux de chômage qui frappe les moins de 25 ans prive un jeune sur deux de toute perspective.

Cette situation politique et sociale insoutenable a conduit les citoyens grecs à exprimer leur rejet des partis au pouvoir, donnant une large victoire dimanche au parti Syriza. Ces résultats interrogent l’Europe, ils nous interrogent.

Si la politique ne peut pas tout, il serait grave de laisser croire qu’elle ne peut rien. Aussi, alors qu’une annulation de la dette grecque constituerait un signal dangereux, avec un risque de contagion très élevé, une restructuration est-elle possible ? Monsieur le Premier ministre, quelle est et quelle sera la position de la France sur ce sujet qui concerne l’ensemble des pays européens ?

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