C’est une ère de transparence qui s’ouvre et qui met progressivement fin à une ère d’opacité complète.
Ma question porte sur le projet de libéralisation des lignes régulières d’autocar, dont nous commencerons à discuter ce soir dans le cadre de l’examen du projet de loi Macron.
La situation que nous connaissons est une curiosité française. Beaucoup de nos concitoyens croient que l’on prend l’autocar librement dans notre pays. Ce n’est pas le cas : la France est l’un des derniers pays d’Europe qui n’a pas encore autorisé l’ouverture de lignes régulières par des opérateurs privés. Si nous sommes très familiers de l’autocar et du bus, il s’agit d’autocars et de bus conventionnés – ceux des régions, qui assurent avec ces véhicules 23 % des transports express régionaux, lesquels ne concernent pas uniquement les trains, mais aussi ceux des départements ou des entités urbaines.
Certains considèrent que les transports en bus n’ont pas bonne image et qu’en les libéralisant, nous créerons une mobilité à deux vitesses, comme si le vélo était moins noble que la moto, que la Clio était moins respectable que la Mercedes, ou comme s’il était médiocre d’offrir à nos concitoyens une gamme complète de tarifs et de possibilités de mobilité.
Monsieur le ministre, ma question est double. Qu’attendez-vous de cette libéralisation ? Comment envisagez-vous la cohabitation de ces nouvelles lignes avec les lignes de service public ferroviaires et routières existantes ?