Monsieur le Premier ministre, les chiffres du chômage pour 2014 ont été rendus publics hier. En un an, le nombre de chômeurs sans aucune activité a augmenté de 189 100, tandis que le nombre de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues a augmenté de 311 900. Nous comptons désormais 5,8 millions de chômeurs dans notre pays.
Vous avez déclaré, monsieur le Premier ministre, qu’il n’y aurait pas d’amélioration tant qu’il n’y aurait pas de croissance. Je ne contesterai pas cette évidence. Le problème est que la politique d’austérité que vous mettez en oeuvre n’est pas de nature à assurer la reprise.
Je ne prends qu’un exemple aux effets ravageurs. Vous avez décidé que les concours financiers de l’État aux collectivités territoriales diminueraient de façon continue de 11 milliards d’euros jusqu’en 2017, soit une baisse cumulée de 28 milliards d’euros sur la période 2014-2017.
Dès 2014, les élus ont été contraints de tailler dans les projets, les équipements et les services à la population. Pourtant, les collectivités jouent un rôle décisif d’amortisseurs des ravages du chômage, de la précarité et de l’austérité. Elles financent plus de 70 % des investissements publics, soit 58 milliards d’euros par an injectés dans l’économie.