Depuis les trois jours qui ébranlèrent et la France et le monde, l’école se trouve à l’avant-garde du sursaut républicain né le 11 janvier, même s’il ne s’agit pas de lui demander de résoudre tous les maux de notre société. Nous ne saurions oublier que l’accès de tous à la culture, la mobilisation du mouvement associatif, notamment sportif, et la présence des acteurs de l’éducation populaire dans nos territoires sont autant de vecteurs d’apprentissage du vivre ensemble, de ce que « faire société » veut dire.
Il reste que l’éducation nationale a une responsabilité première, le caractère central de la transmission des savoirs ayant été tout particulièrement rappelé hier lors de la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau.
C’est précisément pour cette raison qu’en 2013 a été votée une grande loi de refondation de l’école de la République, que, cette année, l’éducation devient le premier budget de la Nation et que l’objectif du recrutement de 60 000 enseignants a, malgré les contraintes, été maintenu. Les professeurs, qui doivent retrouver autorité et considération, bénéficient à nouveau d’une formation, la semaine de quatre jours et demi a été rétablie pour faciliter l’apprentissage des connaissances et l’enseignement moral et civique est programmé dès la rentrée prochaine.
Or, les défis à relever dans la période nouvelle qui s’ouvre apparaissent si considérables que le Président de la République a ressenti la nécessité de lancer l’acte II de la refondation de l’école.
Vous venez d’annoncer, madame la ministre de l’éducation nationale, un plan visant à mettre la laïcité et la transmission des valeurs républicaines au coeur de l’école, à développer la citoyenneté et la culture de l’engagement, mais aussi à favoriser la mixité sociale dans les établissements, car il serait vain de vouloir renforcer le sentiment d’appartenance nationale sans combattre d’abord les inégalités scolaires.
Aussi, quelles seront les étapes de la mise en oeuvre de ces mesures ?