Tout l’effort du Gouvernement – si vous me permettez de parler de ce sujet sérieux ! – vise à soutenir la croissance et la compétitivité, au premier chef – car je ne l’ai pas entendu dans vos propos – au niveau européen, comme le rappelait tout à l’heure le secrétaire d’État aux affaires européennes.
Toutes les politiques européennes doivent être tournées vers ce but, et pas seulement à cause du changement survenu en Grèce, mais parce que des choix ont déjà été faits, qui correspondent d’ailleurs à ce que le Président de la République défend depuis deux ans : faire en sorte que l’euro soit moins fort, moins cher – c’est important pour nos entreprises ; faire en sorte que la Banque centrale européenne prenne pleinement ses responsabilités – c’est le cas, et nous avons salué les décisions de M. Draghi – et faire en sorte enfin que l’investissement soit une priorité, car sans investissement, il n’y a pas d’emploi, pas de croissance et pas de projet européen.
C’est du reste le sens des mesures annoncées par le président de la Commission européenne, qui était, je vous le rappelle, votre candidat pour ce poste lors des dernières élections européennes. Je vous demande donc là aussi de la continuité et de la cohérence. Nous pouvons tous nous retrouver sur l’idée que la croissance par l’investissement et les grands travaux en Europe doit être une priorité.
En France, pour assumer nos propres responsabilités, nous avons instauré le pacte de responsabilité et de solidarité.