Avec cet alinéa, nous atteignons un sommet d’absurdité, et j’espère que ceux qui suivent nos débats comprendront à quel point il est burlesque.
Il prévoit en effet que l’ANFR « met à disposition des communes de France à l’échelle communale des antennes relais existantes. » Si l’objectif de cette disposition, introduite à l’initiative du groupe GDR, est compréhensible – il s’agit d’assurer l’information des communes –, il est plus que satisfait, une carte des antennes relais, accompagnée d’une vue par satellite, étant déjà mise en ligne par les soins de l’ANFR, et accessible à tous à l’adresse www.cartoradio.fr. Le site est très bien fait, puisqu’il suffit de zoomer pour obtenir l’échelle communale. Je pense qu’on peut s’en tenir là, et qu’il n’est nul besoin de materner les communes en envoyant à chacune d’elle une carte des antennes relais installées sur leur territoire – soit 36 000 exemplaires papier, ce qui n’est pas très écologique. Les communes sont assez grandes pour consulter elles-mêmes ce site.
On atteint là des sommets de complexification. En commission, le président Brottes a avancé l’argument selon lequel l’inscription de cet outil dans la loi garantira sa pérennité. Comme si on ne pouvait pas faire confiance à l’ANFR, établissement public relevant de la tutelle de l’État, pour se conformer aux exigences d’information du public et des collectivités, alors que c’est le coeur même de sa mission.