Je tiens d’abord à dire que je suis surpris de ce tir de barrage venant de l’UMP, étant donné que j’ai rédigé mon rapport avec Mme Keller, et que la voie réservée reliant l’aéroport Charles-de-Gaulle à Paris a été mise en place par Mme Alliot-Marie ! Il s’agit là de mesures qui, de mon point de vue, n’ont pas de couleur politique et qui peuvent être soutenues par les uns et par les autres.
Vous me demandez ce que sont des véhicules « sobres et peu polluants ». Je vous renvoie à la loi relative à la transition énergétique, dans laquelle des amendements adoptés définissent précisément ces termes. Ce que je veux préciser, c’est que le dispositif proposé ici aura aussi un effet positif sur la relance de notre industrie automobile. Celle-ci est aujourd’hui en difficulté et elle a besoin de fournir des véhicules qui soient mieux adaptés aux besoins de nos concitoyens, et notamment des véhicules moins polluants et plus sobres.
Pour répondre à la préoccupation formulée par François Brottes il y a quelques instants, j’indiquerai que lorsque j’étais maire adjoint de Paris, chargé des transports, j’avais fait faire une étude sur la circulation sur le périphérique, avec une voie, la voie de gauche, réservée à ces véhicules. La démonstration qui avait été faite, c’est que le nombre de véhicules circulant sur cette voie représentait environ 75 % du nombre de véhicules circulant sur une voie normale, ce qui signifie qu’elle était toujours fluide, et pourtant, il y passait plus de monde, puisque chacun des véhicules était mieux rempli. Cela reste à vérifier au cas par cas, mais globalement, les modèles, comme ce qui se passe aux États-Unis, montrent bien que c’est là un dispositif qui fonctionne, et qui peut permettre de mettre un peu d’intelligence dans des tuyaux.