Vous dites, monsieur le rapporteur thématique, que vous êtes attaché à la gratuité. Bien sûr, nous sommes tous attachés à la gratuité, mais, en l’occurrence, c’est une fausse gratuité, et vous le savez. Quand ceux qui passent le permis attendent deux cents jours, dans les villes, pour passer le permis, qu’est-ce qu’ils font pour attendre ? Ils prennent des heures supplémentaires, qui valent soixante euros chacune. Et quand vous avez cinq, dix, quinze, vingt, vingt-cinq heures supplémentaires, et je ne parle pas de ceux qui passent le permis pour la deuxième ou la troisième fois, la gratuité est purement théorique, parce qu’à la fin la facture est de 500, 1 000 ou 2 000 euros. Vous le savez autant que moi, puisque vous avez les données : il y a maintenant des permis à 3 000 ou 4 000 euros.
Je vous pose la question, chers collègues. Il y aura tout à l’heure des discussions sur des propositions d’amendements : on y va ou on n’y va pas ? On est hypocrite, on fait semblant, on se contente de recycler, et puis on en reste là ? Chacun en tirera les conséquences politiques, au sens étymologique du mot. Ou alors on se dit : pourquoi n’irait-on pas ? S’est-on posé la question ? A-t-on peur de quelques centaines d’inspecteurs qui brandissent la menace d’une grève ?