Je suis très heureux que nous puissions avoir ce soir cette discussion, que je n’aurais pas imaginée à l’Assemblée, tant je pensais que le sujet était devenu tabou et que la réduction du nombre de tués sur la route, dont nous ne pouvons tous que nous réjouir, avait fait passer tous les autres sujets au second plan.
Des centaines de milliers de Français nous détestent, à un point que vous ne pouvez pas imaginer, en raison des dispositions prises sur le retrait de permis. Je ne vais pas être long, car M. Fromantin a été excellent, mais je rappelle que les stages sont chers pour une famille qui n’a pas beaucoup de travail. Ceux qui perdent leur permis de conduire ne sont pas tous députés ! Ils n’ont pas le même revenu – même si le mien est, somme toute, assez moyen.
Le nombre de leçons, par exemple, ne cesse de s’étirer, ce qui finit par coûter très cher et par devenir très long. Il peut arriver, dans mon département, que l’on ne puisse passer son permis de conduire qu’après trente mois d’attente ! Trente mois, mes chers collègues, je peux vous dire que c’est assez long, surtout quand un voisin doit vous conduire à quatre heures du matin pour prendre l’avion, et sa femme vous récupérer trois jours plus tard à vingt-trois heures trente