Madame Poletti, vous dénoncez un texte qui serait sans cohérence, seulement rempli de nouvelles taxes et sans aucun financement, selon vos dires. Mais vous ne pouvez dénoncer l'apparition de taxes et affirmer qu'il n'y a pas de financement, sinon ce sont vos propos qui manquent de cohérence, pas le texte !
Ce texte est cohérent car il suit un fil rouge qui avait échappé à votre majorité : celui de la solidarité et de la justice sociale. Vous avez au moins la décence de reconnaître qu'il est difficile de combattre les déficits en période de crise. Oui, c'est un exercice périlleux mais, dans la crise, le signal principal qui est envoyé ici, c'est surtout celui de mesures en faveur des Français, pas d'un institut bancaire garant d'une notation dont vous aviez fait un cheval de bataille lors de la campagne présidentielle. La sentence est tombée récemment, et c'est votre politique que l'agence en question a condamnée, pas celle de ce gouvernement.
Je rejoins Mme Lemorton et MM. les rapporteurs : ce projet de loi de financement est un texte courageux, qui engage le Gouvernement et l'État sur la voie de la concertation, notamment dans le but d'apporter une solution au problème des déserts médicaux, porté au rang de grande cause nationale, ce à quoi souscrivent les écologistes.
Ce texte est innovant dans certains de ses aspects, notamment par le caractère expérimental que l'on retrouve aux articles 40, 71 ou 43 sexies. Ce texte est courageux et revient sur certaines aberrations, comme la convergence tarifaire.
Le Groupe écologiste votera donc évidemment contre cette motion de rejet préalable.