Intervention de Véronique Louwagie

Séance en hémicycle du 26 novembre 2012 à 16h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

…en tentant de démontrer que ce PLFSS pour 2013 est porteur de lourdes incertitudes et risque d'engendrer de profondes inégalités, ce qui, en matière de santé, est profondément inacceptable.

Parlons d'abord du contexte. Le PLFSS pour 2013 suit depuis quelques semaines un chemin quelque peu chaotique. Après avoir été repoussé au Sénat, grâce ou à cause de votre allié communiste, puis subi un échec de la commission mixte paritaire, le texte revient donc en nouvelle lecture dans cet hémicycle.

Alors que le Sénat avait sensiblement atténué les effets du projet, tel que vous l'aviez adopté ici même en première lecture, j'ai néanmoins l'impression désagréable, sans verser dans la caricature excessive, que nous nous transformons en perroquets savants, car le texte que nous examinons ici est le même que celui qui nous a été soumis en séance le 23 octobre dernier.

L'art de la répétition permet quelquefois de convaincre son interlocuteur du bien-fondé de certains propos. Ainsi, cette nouvelle lecture devrait-elle nous permettre de vous convaincre de ne pas rejeter systématiquement toutes les propositions que nous vous faisons en commission ou en séance. Nous défendrons à nouveau nos amendements, dans un but simple : tenter de vous convaincre de leur pertinence et non procéder à de l'obstruction simpliste.

Voilà pour le contexte. Permettez-moi maintenant de parler du texte. Vos hypothèses de croissance et vos prévisions de recettes, madame la ministre, sont erronées. Alors que le contexte économique actuel est particulièrement incertain pour la France et pour l'économie européenne, le Gouvernement s'appuie sur des hypothèses macroéconomiques irréalistes, ce qui pose la question de la lucidité qui vous anime.

Vous prévoyez pour l'année 2013 une augmentation de 0,8 % du PIB et une hausse de la masse salariale de 2,3 %, alors que, ne vous en déplaise, monsieur Germain, la plupart des économistes effectuent aujourd'hui des prévisions sensiblement inférieures : entre 0,2 % et 0,6 % de croissance pour 2013.

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