Cet article est selon moi un bienvenu. Il est en tout cas l'illustration vivante de ce que le Premier ministre appelle le « nouveau modèle français » : le redressement de la France dans la justice, en lien avec nos valeurs d'égalité et dans l'intérêt général.
Quoi de plus juste, en effet, que de permettre la protection de 1,7 million de salariés, qui sont à 88 % des femmes ? Cette mesure de cotisation sur le réel permettra en effet d'améliorer la situation des salariés et des salariées en matière de droits à la retraite, au chômage, aux indemnités journalières et à l'invalidité : excusez du peu !
Alors qu'hier, 25 novembre, la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes dénonçait des actes insupportables, il faut aussi, je crois, rappeler qu'une autre violence est à combattre : je parle ici de la pauvreté, de la précarité, de l'insécurité sociale, dont les femmes sont victimes, et plus encore depuis le début de la crise.
Je rappelle que les femmes sont particulièrement touchées par la pauvreté, puisque celle-ci concerne 2,4 millions d'entre elles. La pauvreté ne touche pas les hommes et les femmes de la même façon, et l'écart entre les sexes est particulièrement important entre 24 et 35 ans : pour cette tranche d'âge, la pauvreté touche 7,1 % des femmes et 5,9 % des hommes. Il s'agit, le plus souvent, de mères célibataires, qui perçoivent une allocation ou un salaire à temps partiel. Elles entrent pleinement dans la catégorie des travailleurs pauvres.
Voilà pourquoi, l'article 15 rétablit, me semble-t-il les droits des salariés, et en particuliers ceux des femmes qui travaillent dans ce secteur de l'aide à domicile. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)