Nous n'allons pas recommencer le débat que nous avons eu sur ce point. Mais il est vrai que beaucoup de pays, dont certains non musulmans, sont choqués du fait que le délit de blasphème n'existe pas chez nous. Le Président de la République a commencé d'apporter une première réponse, consistant pour la France à redire ce à quoi elle tient pour elle-même sans faire la leçon aux autres. Nous avons intérêt à souligner qu'on peut ne pas aimer les unes de Charlie Hebdo tout en défendant la liberté d'expression. Et que lorsqu'il y a des contestations, elles doivent être portées devant les tribunaux. D'ailleurs, à plusieurs reprises, des responsables religieux de toutes les confessions ont fait cette démarche et se sont conformés aux décisions des tribunaux qui les ont déboutés.