Intervention de Amiral Bernard Rogel

Réunion du 27 janvier 2015 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Amiral Bernard Rogel, chef d'état-major de la marine :

La coopération avec le SGMer s'exerce aujourd'hui non seulement à travers le comité directeur de la fonction garde-côtes, mais aussi à travers le centre opérationnel de cette fonction, qui est établi pour des raisons pratiques à l'état-major de la marine tout en appartenant au SGMer. J'attends d'ailleurs beaucoup du projet Balard, où le centre et l'état-major seront côte à côte et bénéficieront des mêmes moyens modernes.

Cette fonction de SGMer est primordiale, tout comme le fait que cette instance reste sous l'autorité directe du Premier ministre. Si le ministère de l'Équipement, qui est un ministère complexe, avait sans doute besoin de cette délégation à la mer pour des raisons de coordination, cela ne changera pas grand-chose pour nous. En l'état actuel, cette mesure constitue donc une amélioration.

D'ailleurs, pour la construction européenne de la stratégie maritime de sécurité, le problème est que nous n'avons pas dans tous les États un point de contact unique, même si la fusion de plusieurs services de la Commission devrait nous permettre d'en avoir un à Bruxelles.

S'agissant de la cybersécurité maritime, qui relève pour partie des autorités portuaires et des armateurs, nous la prenons très au sérieux – j'en veux pour preuve la création d'une nouvelle fonction à cet effet à l'état-major de la marine, sous l'autorité de la contre-amirale Anne Cullerre – et travaillons avec l'ensemble des opérateurs. Désormais, tout est en effet informatisé, y compris le fonctionnement des bâtiments de guerre. Nous avons mis en place des procédures pour consolider cette cybersécurité et je suis confiant sur notre capacité à contrer les attaques. On rencontre toutefois quelques soucis – généralement d'ailleurs du fait des industriels venant faire de la maintenance à bord – mais ils se limitent à des virus communs.

Quant au départ du porte-avions, qui répond d'abord à des besoins nationaux, il est toujours ordonné par le chef d'état-major des armées (CEMA) sur décision du Président de la République.

Pour ce qui concerne la moindre réduction annoncée de 7 500 personnes dans le processus de baisse des effectifs, elle prend en compte nos besoins : elle est donc positive et va nous permettre de revenir sur le plan de diminution prévu. Le plus important pour moi est l'étalement de ces réductions d'effectifs, qui sera davantage cohérent avec l'échéancier de livraison des frégates multimissions. Reste que la baisse globale des effectifs est importante, même si on sait la gérer et si elle avait été calculée dans le cadre des travaux du Livre blanc.

S'agissant des Special Purpose Vehicles (SPV) que vous évoquez, Monsieur Candelier, je n'ai pas encore de vision claire. Si ce dispositif est intéressant, nous n'en sommes pas encore au stade de la mise en oeuvre.

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